A 8 h précise, les élèves de la classe de 3ème7et l’équipe pédagogique chargent les affaires personnelles et le matériel du camp de base dans les minibus : l’aventure humaine commence à cet instant ! Le trajet pour Rémuzat nous fait traverser de nombreux paysages géologiques remarquables du Diois et des Baronnies, témoin de la formation des pré-Alpes.
Après un pique-nique au bord de l’Eygue, nous rejoignons Christian Tessier, l’un des acteurs de la réintroduction du vautour fauve dans les Baronnies. Après une observation d’un nid à la longue vue, nous montons sur les parois de Rémuzat pour observer les vautours qui volent à quelques mètres de nous. L’animateur nous explique la biologie et la biocénose du vautour, un charognard indispensable à l’écosystème montagnard.
Nous prenons la direction du camping de Chatillon-en-Diois où nous installons notre camp. Chacun s’affaire autour de la préparation du repas ou trouve un peu de détente.
Jeudi matin, nous visitons la ville de Die, une ville façonnée au cours de l’histoire.
Après un repas et la préparation à la chaine des sandwichs pour le soir, nous rejoignons le départ de la randonnée, les Granges, après Romeyer. Nous gravissons des pentes raides dans une hêtraie pour atteindre les Hauts Plateaux du Vercors. Nous nous trouvons à quelques lieux d’un observatoire climatique dont les élèves ont étudié les premiers résultats. Les marmottes sont sorties : nous assistons à la course pittoresque de l’hibernant. Une pause au col de Chabrinel permet aux élèves de prendre conscience de l’exaltation que peut ressentir le poète dans un tel lieu privilégié. Nul doute que chacun s’est pris un instant pour Beaudelaire, Lamartine ou encore Giono. La descente par le pas de Chabrinel, où les gallo-romains faisaient dévaler les pierres taillées à la carrière de Queyrie, oblige les jeunes montagnards à faire preuve de concentration et d’agilité. Nous aurons parcouru environ 12 km et 800 m de dénivelé positif. Retour au camp pour affronter les précipitations prévues dans la nuit.
Ce vendredi est le jour de la découverte d’activités physiques de plein air. Certains parcourent en raft une partie de la rivière Drôme, rivière sauvage mais marquée par l’influence humaine, notamment par les coupes intensives de bois qui provoquent des montées d’eau très rapides. D’autres se font quelques frayeurs sur la via ferrata du saut de la Drôme. Le tourisme vert est un facteur essentiel de dynamisme pour le Diois, espace de faible densité.
Fatigués mais ravis de ces moments riches en découverte et en partage, les élèves et les accompagnateurs démontent le camp et prennent la route du retour.
Ce séjour de trois jours a permis aux élèves de découvrir comment on peut valoriser le milieu humain et naturel d’un territoire montagnard.