Notre environnement proche, le Vercors, est un lieu que la seconde guerre mondiale a marqué de son empreinte autant physiquement que spirituellement. Nous ne pouvions faire autrement que nous rendre sur le massif de moyenne montagne pour mieux comprendre et s’imprégner de cette période de notre histoire abordée à la fois en Français et en Histoire-Géographie.
En ce jeudi 9 février, la route enneigée qui nous mène au mémorial de Vassieux est d’une beauté irréelle. Le bâtiment s’intègre parfaitement au paysage, harmonieux et austère. Notre guide nous fait ressentir ce que les Vertamicoriens ont vécu lors du conflit grâce aux différentes salles dédiées à des thèmes différents et aux vidéos. Le lieu se prête naturellement au devoir de mémoire de par l’atmosphère et les témoignages poignants.
La salle hors-sac de Font d’Urle nous accueille pour prendre le repas dans une atmosphère de station de ski. Chacun revêt ses vêtement les plus hauds et ses chaussures les plus confortables.
A u village, nous testons les détecteurs de victime en avalanche dans un brouillard dense, très dense. La très faible visibilité nous fait progresser lentement à travers les alpages de Font d’Urle. On se rend facilement compte de la difficulté de s’orienter sur le plateau du Vercors lorsque les conditions sont délicates. Nous rejoignons le col de la Chau par un bon sentier dans un paysage enneigé féérique.
Nous rejoignons Jean Jullien, membre d’une association oeuvrant pour la mémoire de la seconde guerre mondiale sur le Vercors. Le groupe prend la direction de la grange de Vauneyre, reste du camp n°6, aussi appelé camp Malossane, par le sentier que les maquisards empruntaient pour aller chercher de l’eau. Dans la Grange, Jean nous explique les conditions de vie des jeunes engagés présents au camp. Lalie, Pauline, Maëva, Titouan, Lucian et Lucas récitent un poème écrit en partie par Benjamin Malossane ce qui rendit le moment encore plus émouvant.
Après quelques boules de neige, les jeunes montagnards rejoignent le col de la Chau où le car les attend.
Le 9 février restera un moment inoubliable pour les aventuriers, en raison des conditions climatiques difficiles, des ampoules aux pieds mais surtout de l’atmosphère chargée en émotion tout au long de la journée. N’oublions pas cette période proche de notre histoire et sachons ne plus revivre les mêmes atrocités.
Un grand merci à notre photographe du jour.