Mardi 19 septembre, 9h30, le brouillard est très présent sur Font d’Urle comme souvent à cette période. Ces conditions ne permettent pas à Cissou, le berger d’Ambel, de sortir son cheptel de l’enclos pour pâturer, le risque d’une attaque de loup est trop important. Nous allons tout de même à sa rencontre en espérant que le soleil disperse la mer du nuage.
Nous traversons l’alpage de Font d’Urle et en profitons pour réinvestir la leçon de Géographie sur le pastoralisme et de comprendre l’environnement dans lequel nous évoluons.
A la « queue-loup-loup », nous longeons les crêtes d’Ambel pour rejoindre Cissou.
Le temps s’améliore nettement ce qui permet à Cissou de venir à nous avec les quelques 1000 moutons qu’il protège, son chien de conduite et ses 5 chiens de protection, des bergers d’Anatolie.
Grace aux différentes protections ( les chiens, un enclos très sécurisé pour la nuit, une présence du berger jour et nuit), Cissou n’a connu aucune attaque de loup cette année malgré une présence du grand prédateur attestée par le piège photographique posé une semaine avant notre rencontre autour du parc à moutons.
Les élèves de la 5ème Montagne posent de nombreuses questions à notre hôte pour comprendre son vécu face à la problématique complexe du loup.
Nous devons quitter le berger, poursuivons notre randonnée et rencontrons un écogarde de l’Environnement Sensible d’Ambel, informé de notre présence sur le site. Celui-ci nous rappelle la complexité de la situation engendrée par le retour naturel du loup en 1992 et surtout son extension certaine et fait le constat que : le loup est un animal protégé au niveau français et européen qui a toute sa place dans un espace naturel sauvage , le nombre d’animaux prédatés augmente, le métier de berger est en évolution et devient de plus en plus prenant, les accidents entre les chiens de protection et randonneurs se multiplient. L'enjeu est de réussir la cohabitation entre les espèces sauvages et les différents usagers de la montagne.