Les élèves de la classe de 5ème7 du collège Lapassat attendaient impatiemment ce mercredi 4 mars pour fouler la neige du Vercors. La seconde sortie programmée dans le cadre du projet « montagne » devait, outre consolider les liens entre les élèves entre eux et entre les élèves et leurs professeurs, permettre de s’immerger dans le milieu hivernal de la montagne.
La station nordique du Grand Echaillon était le lieu de départ de la balade du groupe. Chaussés de raquettes à neige afin de progresser plus facilement quelque soit les conditions rencontrées, les élèves se sont dirigés en direction du Pas Chovet.
Ce fut l’occasion d’évoquer les différents étages de végétation : l’étage collinéen avec ses chênes autour de Romans-sur-Isère ; l’étage montagnard où l’on a rencontré des buis, une forêt dominée par les hêtres et les sapins, avec des clairières et enfin l’étage subalpin des Hauts-Plateaux du Vercors avec sa forêt de pin à crochets que l’on a découvert lors de la première sortie. De nombreux arbres cassés (hêtres) sous le poids de la neige ont permis d’évoquer l’architecture des différentes espèces d’arbres, de s’interroger aussi sur la forme des arbres. Les élèves ont pu vérifier que les conifères sont mieux adaptés aux rudes conditions hivernales.
Les conditions météorologiques du jour, neige et vent fort, étaient « idéales » pour évoquer les adaptations et la sélection naturelle du fait de la pression du milieu sur la faune.
Ainsi deux relictes glaciaires, le lagopède alpin et le lièvre variable sont capables d’adopter une robe presque complètement blanche (homochromie) afin de se fondre dans le milieu. Ils ont les pattes couverts de poils ce qui les isole du froid et leur fait office de raquettes. Le lagopède se laisse enterrer en fin d’après-midi sous la neige, essentiellement composée d’air, afin de passer la nuit à l’abri des rudes conditions. Les chutes de neige du jour n’ont permis au groupe que d’observer la piste fraiche d’un renard.
Les fleurs de montagne, elles-aussi, sont capables de prouesse pour survivre à la rudesse du milieu. L’hellébore fétide plie sous la neige mais ne casse pas, la soldanelle capte, grâce à sa couleur violette, le rayonnement solaire à travers le manteau neigeux et croît horizontalement sous celui-ci pour s’épanouir à la fonte des neiges.
Les avalanches sont l’un des principaux dangers du milieu hivernal. Les élèves ont étudié et expérimenté une méthode qui permet d’évaluer l’inclinaison d’une pente à l’aide de deux bâtons de randonnée car une pente supérieure à 30° est considérée comme un facteur augmentant le risque d’avalanche. L’itinéraire emprunté ne présentait pas de risque mais il faut toujours être conscient du danger et ne pas s’aventurer sans matériel de sécurité ni une bonne connaissance nivologique. Les élèves ont observé la symétrie des flocons de neige sèche ainsi que leurs transformations possibles.
Les conditions climatiques ont été éprouvantes pour le groupe mais les élèves, accompagnés par trois enseignants et une AVS dans cet effort, ont montré une grande volonté et une belle solidarité.
La classe de 5ème7, un groupe qui se construit dans l’épreuve !