Les minibus sont chargés, les élèves attachés, nous partons en direction du Diois pour trouver réponse à notre quête : comment valoriser un territoire isolé de montagne ?
Nous traversons les magnifiques paysages du sud drômois pour arriver à Rémuzat. Après un repas au bord de l’eau, nous rejoignons Christian Tessier. Celui-ci a participé activement à la réintroduction du vautour fauve dans les Baronnies : c’est un animateur nature passionné et passionnant qui nous accompagne l’après-midi pour découvrir la biocénose du charognard. Nous observerons un nid dans lequel un vautour nourrit un petit puis, en haut des falaises de Saint-May, nous observons le vol de ce rapace de près de 3 m d’envergure.
Nous prenons la route pour Chatillon en Diois et nous y installons un confortable camp. Chacun doit faire preuve d’autonomie et de savoir-vivre ensemble.
Nuit humide…
Après un succulent petit déjeuner, nous nous rendons au pied du Glandasse d’où nous commençons la randonnée. Nous avalons les très pentus 500 m de dénivelé avec un rythme régulier et efficace puis nous sortons de l’étage montagnard, composé de buis et de hêtres, pour arriver sur les Hauts-Plateaux du Vercors. Le grand Veymont est face à nous et rappelle des souvenirs à certains du groupe. Les marmottes courent de terrier en terrier juste à côté du sentier « relativement plat ». La descente par le pas de Chabrinel demande l’attention de chacun : les chapitaux et les colonnes taillés à la très proche carrière romaine de la plaine de Queyrie étaient descendus par ce pierrier. Les élèves ont fait preuve d’une réelle maîtrise de leur effort lors de cette randonnée. Sur le retour, nous visiterons la distillerie des 4 vallées : nous apprenons à distinguer la lavande du lavandin et surtout comprenons les enjeux économiques de ce secteur agricole.
Une seconde soirée au camp avec danses traditionnelles, détente et un repas parfaitement diététique !
Vendredi matin, une certaine fébrilité apparaît : la descente de la Drôme en canoé est l’objectif du jour. Le débit est dix fois supérieur à celui de l’été de quoi former de jolis rapides. Les binômes doivent montrer du courage, de la solidarité, de la cohésion pour affronter la rivière : un moment intense. Nous désinstallons le camp.
Ces trois jours auront montré les atouts d’un territoire de montagne mais chacun a pu se rendre compte des difficultés liées à cet environnement : une expérience pratique qui sera réinvestie en classe. Il ne fait aucun doute que les élèves auront beaucoup appris aussi bien en terme de connaissances qu’humainement.